La plupart d’alliés de la RDC condamnent l’agression dont la RDC est victime de la part de son voisin direct, le Rwanda, agissant par le mouvement rebelle du 23 mars. La dernière condamnation est celle de la République de France qui a, à l’instar des  États-Unis, jugé inacceptables les attaques de rebelles du M23 soutenus par le Rwanda et la présence de son armée sur le territoire de la République Démocratique du Congo. C’est ce que précise un communiqué signé par le ministère de l’Europe et des Affaires  étrangères de la République française.

Il est dit en substance dans ce communiqué que « La France condamne la poursuite des offensives des terroristes du M23 avec le soutien du Rwanda et la présence des forces rwandaises sur le territoire congolais ». Sans passer par le détour, le gouvernement français s’est dit « préoccupé par la situation dans l’Est du Congo, dans le Nord-Kivu et en particulier autour de Goma et de Saké », avant de trouver «  inadmissibles  » les atteintes à l’intégrité territoriale de la RDC et la situation préoccupante des populations civiles.

Apprend-on dans ce document du Quai d’Orsay que le gouvernement de la République française veut que « le M23 doit cesser le combat immédiatement et se retirer de toutes les zones qu’il occupe (…). Nous appelons le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à se retirer  du territoire congolais  ». Ce document poursuit en fixant la position de la France qui réitère son plein soutien aux processus régionaux de médiation pour trouver une solution négociée au conflit  ».

Dans cette même suite d’actions de la France dans ce dossier sécuritaire concernant le Nord Kivu, Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France auprès des Nations Unies au Conseil de sécurité, a condamné l’offensive du M23 contre la ville de Saké, ainsi que le soutien du Rwanda à ce groupe et la présence de ses forces sur le territoire congolais.

Le diplomate français a déclaré que « La souveraineté et l’intégrité territoriales de la République Démocratique du Congo doivent être respectées. Un seuil a été franchi avec le déploiement et l’utilisation en territoire congolais de systèmes anti-aériens qui ne correspondent pas aux capacités d’un simple groupe armé. La sécurité de l’aéroport de Goma doit également être garantie ».

Sans oublier la vague de réactions populaires contre la MONUSCO et les emprises diplomatiques à Kinshasa et dans le reste du pays, le représentant permanent de la France auprès des Nations Unies a vivement dénoncé les attaques du M23, qualifiant d’inacceptable l’attaque d’un drone de la MONUSCO par un missile sol-air, qui a blessé plusieurs casques bleus suite à l’attaque d’un hélicoptère de la MONUSCO.

Enfin, la France a salué l’action déterminée de la MONUSCO et des casques bleus, soulignant l’importance de la coordination avec la force régionale de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), contrairement à la position du Rwanda qui s’oppose à cette collaboration entre la MONUSCO et la force de la SADC.

Rédaction

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