Pour le plan de réponse humanitaire en RDC, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a besoin de 2,600 milliards USD, alerte la Représentante-Pays du HCR Angèle Dikongue. C’est lors d’un débriefing tenu devant le corps diplomatique  qu’elle a dépeint la situation humanitaire préoccupante dans les deux provinces de l’Est de la RDC à savoir le Nord Kivu et l’Ituri. Elle juge que cette situation n’est pas du tout au beau fixe.

C’était l’occasion pour la représentante du HCR d’exposer les dernières actualités de l’Organe onusien pour les réfugiés et faire un plaidoyer sur la situation humanitaire du pays.  Etant le premier de cette année 2024, le briefing du mardi dernier a été l’occasion propice pour Mme Angèle Dikongue-Atangana de présenter les principales orientations pour 2024 et de faire un plaidoyer pour davantage  de collaboration entre toutes les parties prenantes afin de pouvoir répondre aux besoins des déplacements forcés en RDC.

En effet, la Représentante de HCR en RDC  a jugé ce briefing  fructueux devant les diplomates accrédités. Elle a déclaré que « c’était pour leur dire que depuis que nous nous sommes parlés l’année dernière, la situation a évolué. Mais malheureusement pas dans le bon sens. La situation s’est plutôt empirée, car on dénombre un(1) million de nouveaux déplacés autour de la ville de Goma et dans la province d’Ituri depuis mars 2022. La situation de violence s’est encore aggravée. On comptabilise malheureusement beaucoup plus de besoins pour les personnes qui sont en déplacement, beaucoup plus de souffrances. Particulièrement, les femmes sont beaucoup violentées-ce qui fait que les interventions du HCR ne sont pas en quantité suffisante. Nous avons besoin d’une mise à l’échelle constante de nos interventions sur toute la ligne (que ce soit pour la protection en général, le monitoring, la protection de l’enfance, la protection contre les violences basées sur le genre). Nous avons besoin de mettre à l’échelle toutes ces interventions là parce qu’au fur et à mesure que les besoins augmentent, les financements décroissent ». 

Mme Angèle Dikongue-Atangana a rappelé qu’en 2023, son Agence n’a eu à peine à mobiliser que 50 % de financements pour assister les personnes vulnérables. Cependant  pour la part de mon agence (HCR), a-t-elle renchéri, nous avons besoin de plus de 200 millions USD parce que l’année dernière, nous sommes à peine arrivés à 50% de financement comme dit précédemment. Donc, c’est d’autant moins que ce que nous devons pouvoir faire. Mais aussi elle a relevé quelques stratégies mises en place par son organisation pour subvenir aux besoins des déplacés dans l’Est de la RDC entre autre l’installation des 16 bureaux du HCR pour faire face à la situation humanitaire dans le Nord-Kivu.

Dans son intervention, la représentante précise qu’au-delà de tous ces financements dont le HCR a besoin, « la solution ultime, selon nous, c’est véritablement qu’on se dirige vers une paix durable, que les armes se taisent dans l’Est de la RDC, que la violence cesse. Cela n’a que trop duré. Ce serait salutaire non seulement pour ces âmes qui souffrent atrocement. Nous avons près de 7 millions de déplacés dans l’Est, il faut que la paix revienne. Sinon, nous n’allons pas pouvoir continuer de faire face ».

Ce qui appuie son appel pressant à tous les acteurs sur terrain des opérations à cesser avec l’escalade de la violence qui ne cesse de déverser de centaines de milliers de déplacés dans les deux provinces du nord Kivu et de l’Ituri. Ce qui rentre dans les champs d’intervention de cette Agence onusienne à savoir les installations des abris, la gestion des sites et  la protection générale

Freddy Mutambayi

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