Certaines questions d’intérêt commun, spécialement celles ayant trait à la préservation des forets et de l’environnement peuvent trouver des solutions en mutualisant les efforts. Forts de leurs potentiels à eux deux, le Brésil et la RDC, ont intérêt à définir un mécanisme structurel leur permettant de capitaliser leurs atouts. En cette matière de coopération principalement bilatérale, c’est l’aspect forestier qui est le dénominateur commun. Pour d’autres aspects de coopération congolo-brésilienne, les initiatives de coopération doivent être portées par la RDC afin de permettre au Brésil d’apporter en contribution son savoir et ses moyens, car le Brésil n’est pas un pays qui dispose de dons à faire. Pour davantage s’édifier sur ce qu’a exposé l’Ambassadeur du Brésil au Congo, il est pertinent de découvrir l’intégralité de cet entretien entre le Magazine Congodiplomatie et l’Ambassadeur du Brésil en poste à Kinshasa, RDC.
Congodiplomatie: Monsieur l’Ambassadeur, merci d’avoir accepté de répondre aux questions du Magazine Congodiplomatie sur l’actualité diplomatique et la coopération bilatérale entre la République Démocratique du Congo et le Brésil.
Ambassadeur: D’accord! Vous êtes les bienvenus.
CD: sur invitation du Président brésilien Lula da Silva, le Président Félix Tshisekedi de la RDC a participé, au mois août dernier au sommet des Chefs d’Etat signataires du Pacte de l’Amazonie, au Brésil, en qualité de Chef d’Etat du pays-leader du Bassin du Congo. Pourriez-vous nous parler de ce Pacte?
Ambassadeur: Le pacte d’Amazonie est en réalité un traité international qui lie les pays d’Amérique du sud. On l’appelle TCA, le Traité de la Coopération de l’Amazonie. C’est concrètement un traité international qui lie les pays situés autour de l’Amazonie pour traiter les questions particulières, pas seulement les questions actuelles d’environnement, sur la forêt, le marché du carbone. Le TCA avait pour raison originelle « le développement ». C’est en fait un mécanisme de dialogue traitant des questions de frontières. Le TCA a beaucoup évolué, car il aborde de nos jours les questions relatives à la préservation de la nature, de climat et des forets.
C’est pour ces raisons que le Brésil a organisé la conférence sur le traité d’Amazonie. Cette fois-ci, le gouvernement brésilien a invité d’autres pays intéressés à cette thématique : les populations autochtones, la préservation des forêts, crédit-carbone et aussi le développement, car il est intimement lié aux populations peuplant les forêts. C’est pour cette raison que les pays qui partagent les mêmes questions que le Brésil comme la République Démocratique du Congo ont été invités au sommet de l’Amazonie et l’Indonésie.
Ce fut l’occasion pour ces pays de discuter sur ces thématiques et non prendre des décisions formelles. C’est pour cela que le Président Félix Tshisekedi était invité. D’ailleurs, c’est pour la première fois qu’il soit arrivé au Brésil. La deuxième fois qu’un chef de l’Etat congolais foule le sol brésilien depuis plus de 37 ans. Et ce, le premier Président congolais à arriver au Brésil, c’est le Président Mobutu en 1987.
Le brésil a déjà réussi à organiser des rencontres avec la RDC lors de différentes conférences internationales des Nations Unies soit sur le climat soit sur l’environnement. Et très récemment, c’était la COP26 à Glasgow. Même ici à Kinshasa à la PRECOP27 et aussi au Brésil où les deux pays ont exprimé la volonté de concertation et de dialogue sur les questions qui les intéressent. En Egypte, à Charm el-Cheikh, ils ont eu ce type de discussion. Ceci veut que le Pacte d’ Amazonie ne soit pas circonstanciel. Il est vieux de plus de 40ans.
CD: Vous êtes le représentant du gouvernement brésilien à Kinshasa. En marge de ce sommet d’Amazonie, les deux Chefs d’Etat se sont rencontrés. De quoi ont-ils parlé ?
Ambassadeur: Bien sûr que les deux Présidents ont parlé des autres sujets hormis les sujets ayant trait aux forêts et à l’environnement. Vous êtes sans ignorer que la gestion et la préservation de la forêt est une question délicate et difficile. Ils ont parlé du développement, des questions climatiques, des combustibles alternatifs par exemple. Ils ont surtout parlé de la coopération bilatérale. Il y a d’autres questions qui ont été évoquées comme la question sécuritaire de l’Est du pays, RDC ; la possibilité de la visite du Président Lula à Kinshasa. Il serait maladroit d’oublier la grande mission d’ANAPI qui va au Brésil en ce mois d’octobre.
CD: Il y a une sorte de cartel de pays de grands bassins du monde ou de la planète à savoir Brésil-Indonésie et bientôt la RDC. Pourriez-vous nous en parler de façon sommaire ?
Ambassadeur: Le constat est parti du fait que lors de réunions de différentes COP, la RDC, le Brésil et l’Indonésie ont eu à exposer les mêmes problèmes. C’est là qu’est venue l’idée d’approfondir la pensée. Cela est partie de la PreCOP 27 de Kinshasa à la COP27 Égypte Charm el-Cheikh. Ce n’est pas un cartel, encore moins une organisation formelle. Par contre, c’est un mécanisme de dialogue informel. Ce n’est pas non plus un groupe formel bien structuré, car les décisions qui émanent de ce groupe sont des déclarations. C’est ça même la question du format de ce cartel de grands bassins forestiers. Malgré les différences respectives de chaque pays de ce bloc, le bassin forestier est le focus qui les unit. Lors de la 78ème Assemblée générale des Nations Unies, le Président Tshisekedi a eu l’occasion d’approfondir les discussions avec ses homologues du cercle de ces pays. Ces discussions qui portent sur le marché du crédit-carbone en Afrique. Théoriquement, la question du crédit-carbone est très intéressante sans oublier son aspect facultatif et non contraignant à cause de l’absence du mécanisme formel de prise de décisions. C’est sur base du principe de volontariat que ces pays se regroupent pour discuter et dialoguer des questions communes. Tout ceci parce qu’il y aura un mécanisme qui s’occupera de la gestion du marché de crédit-carbone pour plus de préservation de la forêt et de l’environnement.
CD: Le Brésil et la RDC constituent le poumon de l’humanité. La RDC détient la deuxième forêt la plus étendue au monde après l’Amazonie au Brésil. Le football est le sport en vogue dans les deux pays. Le footballeur Neymar est une marque, plus une légende qui puisse bien représenter le cartel comme l’Ambassadeur environnemental. Comment trouvez-vous cette idée?
Ambassadeur: Il y autres personnalités qui peuvent mieux représenter ce cartel. La question est très importante. Il reste à savoir comment on va matérialiser cela? La vision que la RDC a de Neymar n’est pas forcément la même qu’au Brésil. C’est là que se pose le problème de celui qui va porter l’idée de l’Ambassadeur de l’environnement. Il est évident que l’incertitude plane parce que le gouvernement actuel du Brésil souhaiterait être représenté par Neymar. J’ai un peu de doutes, car au Brésil, la politique interne se fait par des petits groupes d’individus. Certains politiques brésiliens ne pourraient pas concevoir l’idée de porter Neymar comme une image idéale pour eux. C’est simplement l’évaluation que je fais de différents gouvernements du Brésil et de celui actuel. Donc, je peux dire que le nom a un impact dans le monde et ici, en Afrique, mais c’est totalement différent au Brésil. Cependant pour cet objectif d’être Ambassadeur pour l’environnement, le Brésil peut désigner une autre figure emblématique.
CD: Pouvez-vous nous donner les principaux axes d’intervention du Brésil en RDC?
Ambassadeur: Lors de dernières décennies, il n’y a pas eu d’entrepreneurs brésiliens ici. Il y a certes beaucoup de choses du Brésil ici, mais qui viennent par Angola. Le Brésil est beaucoup présent dans l’Afrique lusophone à la différence de l’Afrique francophone où on sent une certaine distance. La présence du Brésil est très manifeste en Angola, Mozambique et d’autres pays généralement. Durant les 30 dernières années, les investisseurs brésiliens n’ont pas pu comprendre les événements. C’est pourquoi, ils se sont retirés. Il doit être question d’acteurs congolais qui doivent attirer les investissements brésiliens. Ce qui est évident, c’est que le Brésil vend beaucoup ici notamment le sucre, la viande, le maïs, les matériels…Comme en Agriculture, on doit activer le mécanisme de collaboration technologique, car le Brésil n’est pas un pays qui donne. Mais, il partage sa technologie voire des matériels. Dans le domaine d’agriculture, seuls les projets conjoints sont possibles. Cela veut dire que le Brésil peut appuyer un congolais qui travaille dans l’agriculture et qui maîtrise les questions foncières et ses corollaires. Et donc, la clé de notre coopération est la collaboration. Si le gouvernement sollicite l’appui du Brésil dans le domaine par exemple de l’élevage, on va travailler ensemble. Comme l’ANAPI se rend au Brésil, elle se rendra bien évidemment compte du fonctionnement du Brésil. On grade espoir qu’après la mission de l’ANAPI, les choses ne seront pas comme avant. Mais, du moins, nous sommes le seul pays de l’Amérique latine qui est ici, en RDC. Il y a, cependant, quelques intérêts brésiliens qui sont ici au pays : des militaires brésiliens, des pasteurs brésiliens et leurs églises voire certains commerçants brésiliens. En regardant la taille du Congo et celle du Brésil, taille de coopération est vraiment modeste.
CD: Excellence! En parlant de bourses, y-a-t-il des bourses que le Brésil met à la disposition des apprenants congolais ?
Ambassadeur: Il y a un programme brésilien qu’on appelle PEC. Il y a beaucoup de congolais qui ont déjà fini leurs études au Brésil. Il fait exactement plus de 50 ans que ce programme existe. C’est un programme par lequel les universités brésiliennes disponibilisent des bourses. Les bourses permettent aux étudiants congolais d’étudier gratuitement, mais ils supportent seuls le logement et la restauration. Les bourses d’études offertes varient selon plusieurs domaines à savoir l’ingénierie, l’agriculture, médecine et surtout dans le domaine de la technologie. Ces bourses donnent vraiment des résultats attendus, car il y a un ancien étudiant qui est rentré et travaille maintenant dans la production de l’huile de palme. Ce programme octroie des bourses chaque année et il est porté par les universités et non le gouvernement. Même la sélection des candidats est faite seulement par les universités.
CD: Que préconisez-vous, Excellence monsieur l’Ambassadeur, dans les mois qui suivent pour maintenir efficacement la coopération entre les deux pays, le Brésil et la RDC ?
Ambassadeur: Je pense qu’il est important de trouver le mécanisme pour résoudre la question du crédit carbone pour les deux pays. Il est d’autant important pour les deux pays de savoir comment vont fonctionner les fonds qui viendront des pays donneurs ou pays plus riches. Aussi chaque pays doit travailler sur le mécanisme de gestion de fonds pour la préservation des forets. D’où l’opportunité d’existence d’une structure de gestion transparente du fonds susvisé. Ce mécanisme sera important pour la RDC.
CD: En 2015, Genève a donné au Brésil 15.000.000USD pour la préservation de la forêt. En 2023, l’Allemagne a aussi promis débourser une somme pour protéger la forêt d’Amazonie. Pourriez-vous nous dire les moyens dont dispose le Brésil pour bénéficier de ces fonds et que nous (RDC) pourrons aussi appliquer pour en bénéficier ?
Ambassadeur: Il y a au Brésil un fonds qu’on appelle fonds d’Amazonie. C’est un mécanisme normal par lequel les pays comme l’Allemagne, Norvège mettent l’argent dans ce fonds qui a des mécanismes d’application très bien définis. Au Brésil, il y a un Organisme de protection de forêts. C’est en fait cet organisme qui présente des projets pour l’utilisation des fonds. Les projets peuvent aussi venir des agences brésiliennes ayant dans leurs attributions les questions environnementales, forestières ou des questions sociales. Le fonds peut être utilisé aussi dans les projets de subsistance en faveur de communautés pour améliorer la vie de résidents ; à financer les communautés qui souhaitent acquérir des machines ou des véhicules pour les transports spécifiques. Le fonds peut servir pour d’autres types d’activités. L’idée principale est d’utiliser le fonds pour la préservation de la forêt. Le souhait, c’est la bonne exécution du fonds. Pour la RDC, il est bien de mettre sur pied un mécanisme qui va gérer avec transparence le fonds et avoir des projets bien structurés afin de montrer que le fonds sera affecté auxdits projets. Les deux Présidents ont parlé du fonds d’Amazonie.
Par ailleurs la ministre congolaise de l’environnement a autant échangé avec son homologue brésilien sur cette thématique. Ce qui est bien plus important est de savoir que le mécanisme de gestion de fonds va motiver les pays donneurs à donner pour la préservation de forêts et assurer le développement des populations autochtones. Cela s’observe généralement dans la politique, car on ne peut donner l’argent que lorsque sa gestion est transparente. Il est évident que la RDC pourra nouer le dialogue avec le Brésil sur comment fonctionne le fonds de préservation au Brésil. Car même au Brésil, il y a des gens qui pensent que l’argent qui vient de l’Allemagne ou de la Norvège peut être utilisé n’importe comment. Ce qui n’est pas la vision ou la destination de ce fonds. Il est, donc, important que ces pays ne reprochent rien au Brésil quand à ce qui concerne la gestion ou l’utilisation dudit fonds. Il y a aussi un problème non des moindres à prendre en considération : les pays ayant connu la colonisation ne veulent pas travailler avec les gens qui se prennent pour les maîtres. Ce sont des questions très sensibles par rapport à cette thématique. Et même les pays développés peuvent, avec l’argent, créer des zones appelées sanctuaires comme les zones tourbières que l’on ne peut pas exploiter et qui sont destinées à rester inoccupées. On se la peut ! La question de savoir que faire de personnes qui habitent ce genre de zones ? Vont-ils manger l’oxygène ? C’est là que se trouve la nécessité de leur prise en charge en pourvoyant à leur santé, transport, éducation, assistance sociale. Ce n’est pas question de préserver seulement ! C’est pourquoi le dialogue est nécessaire entre les deux blocs de pays sur comment on peut avancer. Il sera juste de concilier la préservation des forêts et les besoins des populations habitant les zones à protéger. Il faut penser à augmenter les revenus de ces populations pour les mettre dans les conditions les empêchant de troubler les forêts ou les zones déclarées sanctuaires, sans oublier que ces populations dépendent et vivent de la forêt. Donc les habitants de grandes villes du monde n’ont pas qu’à interdire l’abattage des arbres, mais ils doivent verser des compensations à ces communautés. C’est alors que le fonds peut intervenir et aider, soutenir le développement durable en prévoyant les combustibles qui sont renouvelables. Par exemple, au lieu d’utiliser le diesel, on peut utiliser l’éthanol qui est un combustible venant du sucre. C’est autant possible de l’utiliser pour les voitures
CD: Ne sera-t-il pas possible d’organiser une conférence entre les deux pays si cette thématique fait resurgir des questions très sensibles par rapport à la gestion de finances entre les pays donneurs et les pays receveurs ?
Ambassadeur: C’est possible. La question fondamentale est de savoir comment utiliser le fonds. C’est très important au niveau bilatéral. Chez nous, le fonds existe depuis plus de 20 ans. C’est le circuit par où passe le fonds qui est le nœud du problème. Souvent les donneurs imposent des exigences par rapport à leur argent qu’ils veulent donner pour un objectif bien précis. Dans ce cas, si un bon mécanisme est créé, on ne peut pas se poser la question de savoir où mettre l’argent parce que c’est votre décision.
CD: Pourriez-vous nous décrire votre parcours diplomatique avant votre nomination comme chef de mission en RDC, à Kinshasa ?
Ambassadeur: Je suis architecte de formation et j’ai longuement travaillé dans les bâtiments où j’ai effectué des prestations dans les projets urbains, des projets de bâtiments. J’ai reçu la formation des journalistes après quoi j’ai aussi travaillé longtemps comme journaliste et photographe-journaliste. J’ai beaucoup été à l’œuvre ici en Afrique et en Amérique du Sud sur les reportages, surtout sur les reportages géographiques, c’est-à-dire avec des voyages. Donc, je documentais.
Pour devenir diplomate, j’ai intégré l’académie diplomatique de mon pays à l’issue de laquelle j’ai commencé ma première mission au Cuba. Après quoi j’étais en mission à Libreville, au Gabon comme chargé d’affaires. Ensuite j’ai été envoyé en mission en Australie, j’ai travaillé aux Etats-Unis et Tel Aviv. Après j’ai travaillé à Asunción, la capitale du Paraguay. J’ai beaucoup travaillé avec les attachés consulaires brésiliens dans plusieurs moments de crise tels que le tremblement de terre comme au Maroc. En Haïti, lors du séisme qui l’avait frappé par exemple, c’était une tragédie sans précédent. J’ai aussi travaillé avec le programme consulaire du gouvernement brésilien. Je fus le chargé des affaires du consulat brésilien au Liban. J’ai travaillé au Caire, en Egypte pendant le printemps arabe qui a frappé ce pays dans la décennie 2010. J’ai travaillé dans le système brésilien de technologies. Maintenant je suis chef de mission diplomatique du Brésil en RDC, à Kinshasa.
CD: Excellence ! Comment jugez-vous le travail d’Ambassadeur en RDC ? Êtes-vous Ambassadeur seulement à Kinshasa ou vous représentez le Brésil dans un autre pays à partir de la RDC ?
Ambassadeur: Je suis Ambassadeur pour la RDC seulement. Ici, j’estime que l’Ambassade est complète, avec beaucoup de taches. On traite beaucoup de questions : question politique, sécuritaire et surtout les questions de coopération bilatérale. Je suis ici depuis plus d’une année ; il y a déjà cette coopération sur la forêt, la visite du Président Tshisekedi au Brésil sans oublier la mission d’ANAPI qui va aller au Brésil. J’ai essayé d’avoir quelques collaborations dans le domaine agricole pour espérer quelques investissements brésiliens ici. J’ai découvert qu’il y a beaucoup de possibilités de travail, et cela parce que le Brésil est un grand pays. Il est donc important d’avoir une collaboration dans la mesure où les conditions d’affaires se sont profondément améliorées. L’économie peut être aussi tenue non seulement par les minerais aussi par les produits agricoles. On peut avoir au regard de la richesse du sol des possibilités de coopération qui permettent une production de céréales qui sont toujours importées. A mon avis, on peut abondamment produire pour exporter vers d’autres pays d’Afrique. Il y a une autre question à développer, c’est l’énergie. Ce développement de l’énergie ne va pas concerner seulement la production, mais aussi la distribution. Ces questions, mon pays le Brésil les maîtrise bien parce qu’il y a des grands fleuves ici au Congo. Le plus grand obstacle qui empêche le décollage ici, c’est la guerre.
CD: Souhaiteriez-vous, monsieur l’Ambassadeur, évoquer une autre question ou émettre un avis sur l’avenir ?
Ambassadeur: Lors de notre fête nationale, j’ai évoqué cette question : nous ne nous inscrivons pas dans la perspective d’un pays donneur. Nous voulons maintenir une coopération avec la RDC sur les questions dont elle a l’initiative. Nous voulons investir dans les projets entrepris par les congolais. Pour cela, les congolais doivent savoir ce qu’il y a au Brésil et comment on peut travailler ensemble et découvrir leurs besoins réels pour tirer au maximum bénéfice de cette coopération. Et aussi il est bien d’avoir une structure d’études qui peut ficeler les besoins qui peuvent nécessiter l’apport du Brésil. Il n’est pas question d’avoir ici des structures n’ayant pour mission que de recevoir de l’argent, mais plus tôt de travailler ensemble, pour les échanges des expériences afin de permettre aux congolais d’identifier les secteurs qui pourraient attirer les investissements brésiliens. Et ce, surtout dans les conditions que les peuples congolais connaissent bien : les pratiques de politiques foncières ou des politiques économiques. Le message que j’aimerais lancer est de dire que le Brésil est disponible pour travailler ensemble avec la RDC
CD: Merci beaucoup, Excellence monsieur l’Ambassadeur de nous avoir accordé de votre temps pour avoir répondu aux questions de Congodiplomatie.
Ambassadeur: Merci beaucoup !
Propos recueillis par Gomer Oleko
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