Pour le Mouvement du 23 mars, les différents textes sur le cessez-le feu d’avec le gouvernement de Kinshasa n’était qu’un leurre. Alors que Kinshasa fait de son armée prisonnière des fameux accords de Luanda comme de Nairobi. Et ce, malgré les incursions répétitives des éléments du M23 sur les différentes lignes désignées infranchissables par les accords de cessez-le feu. La reprise de combats, malgré, elles-les Forces armées de la RDC d’avec la rébellion du 23 mars suscite moult inquiétudes   de différents partenaires au processus de paix principalement les USA et l’UE. D’où les incessants appels à la désescalade entre les deux protagonistes en privilégiant plus une solution concertée entre Kinshasa et Kigali.

Ainsi donc, en début de semaine, le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken a échangé séparément avec le Président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, autour de la situation instable et de l’aggravation de la crise humanitaire le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC. Au cours de ce énième échange téléphonique, le chef de la diplomatie américaine a plaidé en faveur d’une solution diplomatique pour résoudre les tensions entre les deux pays et a exhorté chaque partie à prendre des mesures pour désamorcer la situation, notamment en retirant les soldats de la frontière.

Du côté de l’Union Européenne, Joseph Borelll, Haut Représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité  affirme que :« Face à la recrudescence des tensions dans l’Est de la RDC, l’UE appelle toutes les parties à la désescalade. Elle rappelle son attachement à une solution diplomatique et à la pleine mise en œuvre des engagements pris sous les processus de Nairobi et de Luanda ».

De ce fait, cet appel de l’UE intervient après un entretien téléphonique du lundi dernier entre le président rwandais Paul Kagame et le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken sur « la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que sur la nécessité d’une désescalade des hostilités et d’une résolution politique du conflit ». Cela sans oublier que le  M23 est toujours soutenu par le régime de Kigali selon plusieurs rapports officiels dont ceux du Groupe d’Experts des Nations Unies.

Tout cela parce que la reprise des hostilités entre les deux camps rapproche le terrain d’affrontements de la ville de Goma. Pour les FARDC, elles affirment toujours observer les textes internationaux ou encore les accords devant être respectés par toutes les deux parties en dépit de l’attitude belliqueuse du M23 qui ne jure que sur la conquête de la ville de Goma, mission impossible. Le cessez-le-feu qui a toujours justifié la stratégie défensive des FARDC, devient de plus en plus une force sur laquelle le M23/RDF s’appuie pour fragiliser l’armée congolaise et ainsi, se trouver un couloir.

Plusieurs observateurs déplorent  la mauvaise foi de la partie rwandaise agissant par son supplétif du M23. Le cessez-le-feu de Luanda ou encore celui résultant de Nairobi, réciproque entre l’armée congolaise et rwandaise, devient inopposable à une partie sous les regards impuissants de la communauté internationale.

Dur comme fer, la République démocratique du Congo demeure farouchement opposée à l’idée d’un possible dialogue direct avec le M23. C’est la communauté internationale, dont l’Union européenne ou les USA, accentue la pression pour ramener les deux parties autour d’une table afin de trouver des solutions diplomatiques qui devront acter la fin des violences dans l’Est du territoire congolais.

Congodiplomatie

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